Les bénévoles de Leucan sont sans contredit la pierre angulaire de l’Association. Répartis à travers le Québec, ils participent activement à sa mission.
Suzanne Langlois
« Mon conjoint a une nièce qui a eu une petite fille, Marie-Ève, qui a eu le cancer à l’âge de deux ans. Elle est décédée à l’âge de trois ans. Des fois, je suis allée avec la maman à Sainte-Justine pour les traitements et ça a été un dur coup de voir qu’il y avait tant d’enfants qui étaient atteints de cancer. Je ne pouvais pas m’imaginer ça. Puis, quand Marie-Ève a perdu tous ses cheveux, j’ai commencé à lui faire des petits chapeaux. Je lui en ai fait de toutes les couleurs et après ça, je me suis dit que ça serait peut-être une bonne idée d’en faire pour les autres… Je suis sure que les mamans qui sont prises à l’hôpital avec leur enfant n’ont pas le temps de faire des bonnets.
Je fais beaucoup de tricots pour les enfants de Leucan, ainsi que des mitaines, des tuques, des foulards, parce que, vous savez, les enfants perdent beaucoup leurs tuques! »
Pourquoi faire du bénévolat à Leucan
« Je trouve qu’il faut partager. Quand on a la chance d’avoir la santé, il faut penser à ceux qui ne l’ont pas. Et je me dis que surtout pour des enfants et des adolescents, parfois juste un petit cadeau, un petit bonnet dans la journée… Il me semble que ça doit remonter le moral, ça doit adoucir la peine.
Il me semble que le fait d’apporter du bonheur et de la joie… ça me réconforte. Ça m’apporte beaucoup de bonheur en retour.
C’est la meilleure loterie, vous ne pouvez pas perdre. »
Yaroslav Yurkevych
« Je suis bénévole et moniteur avec Cœur d’Espoir. Avec Cœur d’Espoir, nous organisons des activités pour les enfants atteints ainsi que leurs frères et sœurs âgées de 12 à 18 ans. Avant de devenir bénévole, j’ai participé pendant deux ans aux activités que Leucan offre aux familles et aux enfants, étant donné que j’ai moi-même été atteint de cancer.
Dès mon premier contact avec Leucan, j’ai voulu devenir bénévole. C’était très important à mes yeux, à cause de ce que ma famille a vécu et du soutien que Leucan nous offrait tout au long de mes traitements.
De plus, l’année passée j’ai fini mes cours de soins infirmiers, donc j’ai le grand honneur de faire partie de l’équipe médicale pendant nos activités. En fait, toutes les activités de Leucan ont besoin de quelqu’un qui a la formation nécessaire pour intervenir au besoin.
Je suis une personne qui aime s’impliquer et aider ceux en besoin, d’où viennent le choix de ma carrière en soins infirmiers et la raison pour laquelle je fais du bénévolat. Je vois la différence que Leucan fait pour les enfants et les familles atteintes. Leucan me permet de faire un changement positif. C’est quelque chose que je valorise beaucoup. »
Pourquoi faire du bénévolat à Leucan
« Pendant que je suivais mes traitements, j’étais très limité dans les activités que je pouvais faire. Lorsqu’on passe une semaine sur deux à l’hôpital, ça nous enlève un petit peu de notre liberté. De plus, étant immunosupprimés, les enfants atteints de cancer ne peuvent pas visiter des lieux remplis de monde.
Leucan trouve toujours des façons de nous garder occupés, divertis et heureux, même quand cela semble impossible. C’est quelque chose très difficile à accomplir et je suis honoré d’être parmi ceux qui apportent ce bonheur aux familles de Leucan.
De nos jours, tout le monde est à risque de développer un cancer, malheureusement, il n’y a pas beaucoup de ressources disponibles au niveau pédiatrique. Leucan étant l’Association qui englobe tous les enfants atteints, elle va grandement bénéficier de chacun qui pourra s’impliquer pour la cause. »
Sophie Houle
« J’ai commencé mon bénévolat pour Leucan en mars 2004, un peu plus d’un an après que mon filleul soit décédé de la leucémie. Ça s’est passé très vite. Il est entré à l’hôpital le 16 décembre et il est décédé le 27. Mon filleul, c’était mon cousin, donc j’ai fait beaucoup d’activités avec ma cousine, sa sœur, lorsqu’elle avait des rencontres pour familles endeuillées. C’est comme ça que j’ai connu Leucan.
Quand j’ai commencé, je faisais beaucoup de gardiennage à l’hôpital. Puis, pendant une période de 6 ans, j’ai continué à faire du bénévolat, mais plus sporadiquement : des activités comme la fête de Noel et quelques moyens de financement. J’ai aussi commencé à faire les activités familiales et à m’impliquer dans les Défi têtes rasées Leucan.
Ce que j’aime le plus en général, c’est les activités avec les familles. J’aime pouvoir passer du temps avec elles et comme je m’implique depuis plusieurs années, certaines familles me reconnaissent. Je peux discuter avec elles, jouer avec les enfants! »
Pourquoi faire du bénévolat à Leucan
« Parce que ça apporte beaucoup, dans la tête et dans le cœur.
Leucan c’est comme une grande famille. Tout le monde est bienvenu; peu importe qui tu es, d’où tu viens, ton âge, ce que tu fais dans la vie…. Faire du bénévolat à Leucan, c’est se retrouver avec des gens qui ont une belle générosité, pour faire des choses qui sont amusantes. »
Denise Robert
« Quand j’ai pris ma retraite, j’avais 63 ans. Je ne pouvais pas arrêter comme ça, il fallait que je fasse quelque chose. Alors j’ai quitté mon travail et je me suis inscrite à Leucan, j’ai fait la petite formation qu’on nous offre et j’ai commencé. Je n’ai pas juste fait le gardiennage, au début, j’ai travaillé au bureau à côté de l’hôpital Sainte-Justine. J’ai fait le travail de bureau pendant 1 an et demi, mais ça ne me tentait plus de faire ça, j’avais fait ça toute ma vie. J’ai dit : « Je veux être auprès des enfants. » J’ai commencé à la salle de jeux, au service externe, puis je me suis dit « Je vais être plus à l’aise dans la chambre avec eux. » J’ai vraiment aimé ces années. C’est comme ça que j’ai progressé auprès de Leucan. C’est un accomplissement. On est content de le faire, puis en même temps on se sent utile. C’est beaucoup, ça. »
Pourquoi faire du bénévolat à Leucan ?
« Il y a un petit peu le côté égoïste, je trouve, parce que on est satisfait de nous. C’est une satisfaction de part et d’autre. On est content d’aider les gens, les parents, les enfants qui sont malades; on s’attache à eux. Et on a une satisfaction. Quand j’avais passé un beau 3 heures avec les enfants, je prenais mon auto et je me disais « Ah, j’ai fait quelque chose de bien. » Je me sentais bien d’avoir fait ça. Et on aide beaucoup les parents grâce au répit qu’on leur donne. Ils sont très reconnaissants. Ils étaient même des fois surpris : « Ah? Vous faites ça? Vous aimez ça? – Ben oui! – Ah, ça nous aide tellement! »
C’est sûr que j’encourage les gens à faire du bénévolat à Leucan, j’ai même dit à des amis « Si tu veux y aller, ils ont besoin de bénévoles à Leucan, c’est sûr. Que ce soit à la salle de jeux, dans les chambres, même le travail de bureau! » Tout le monde est utile, finalement, à Leucan. »
Carmelle Dion
Depuis 1997, Madame Carmelle Dion offre généreusement de son temps pour faire du bénévolat à Leucan.
« En 89, ma fille a eu une leucémie. Heureusement, aujourd’hui, tout va bien et quand j’ai la chance de raconter mon histoire et de dire comment j’ai pu passer au travers et comment va ma fille aujourd’hui, ça me fait plaisir.
Il y a 28 ans, mon médecin m’a dit ”vous allez voir, vous allez sortir grandie de cette épreuve-là”. Je peux vous dire qu’il avait raison. J’ai dû passer à travers la maladie et après ça, le bénévolat m’a appris à être plus à l’aise en public, à aller cogner aux portes, à aller demander des services… Ça m’a apporté beaucoup. »
Pourquoi faire du bénévolat à Leucan ?
« On le fait pour aider les autres, pour se tenir occupés, mais on va aussi chercher autre chose. On revient enrichi par ce qu’on a fait. On est fiers de nous et en même temps, on a rencontré des gens, on a échangé. Pour moi, ça a beaucoup d’importance. Si ce n’était pas si plaisant, il n’y aurait pas tant de monde que ça qui fait du bénévolat! »
Guillaume Pomerleau et Natacha Lavoie
G : Pour ma part, ça a commencé en 1997. Je devais être au secondaire, c’était un programme à l’école, il fallait trouver un organisme pour faire du bénévolat. Je suis tombé sur Leucan. Après le secondaire, j’ai tellement aimé mon expérience que j’ai décidé de continuer à en faire. J’en faisais des fois avec mes amis, des fois avec mon père, je trouvais que c’était un bel organisme qui fonctionnait très bien. J’aimais ça. Je n’ai jamais arrêté depuis.
N : Moi, c’était quand j’ai rencontré Guillaume qui faisait justement du bénévolat avec Leucan. J’avais déjà entendu parler de Leucan, mais ce n’était pas une organisation que je connaissais particulièrement. On commençait à sortir ensemble et je le voyais partir faire une journée de bénévolat. Alors je me suis dit, je vais aller voir moi aussi à quoi ça ressemble. Et c’est comme ça qu’on a commencé à faire du bénévolat ensemble.
Pourquoi faire du bénévolat à Leucan?
G : Faire du bénévolat en couple nous sort de notre routine et nous fait faire de nouvelles rencontres. Je trouve que ça nous rapproche. Durant la journée, on rencontre tout plein de gens, on se fait des amis, il faut toujours résoudre des problèmes et on peut aller chercher du plaisir justement à faire du travail d’équipe avec les autres.
Ce que je trouve un peu cocasse quand je fais du bénévolat, c’est qu’il y a des activités que les bénévoles refont souvent et quand les chargés de projets nous voient arriver, ils sont rassurés, parce qu’ils savent que tel bénévole est bon avec telle activité et il peut coacher les nouveaux, tel bénévole va dans tel département et il connait les problèmes qu’il y a. Ils sont vraiment rassurés quand ils nous voient arriver, je trouve ça vraiment flatteur. C’est cocasse de voir qu’on fait leur journée en arrivant à 7 h du matin.
N : Pour que les activités de Leucan puissent se faire, ça prend du bénévolat nécessairement. Chaque bénévole a une certaine importance. Je pense qu’au bout de la journée quand on regarde ce qu’on a fait, souvent ce sont des petites actions, mais t’as quand même l’impression d’avoir fait une différence. C’est vraiment une belle organisation. Et la cause, au bout de la ligne, en vaut plus que la peine.
Sophie Aubé
Quand j’ai commencé, je proposais mes services pour faire de la photo. François (mon mari) est toujours là dans les activités, le camp Vol d’été Leucan-CSN, certains Défi têtes rasées Leucan, mes enfants sont avec nous aussi dans certaines activités. La dernière, c’était la cabane à sucre, c’est ma grande fille qui faisait Camie, la mascotte. Mon fils, qui a onze ans, c’était le premier à dire : « s’ils ont besoin de quelqu’un pour ramasser des choses, moi je vais y aller. » Il était prêt à venir travailler comme bénévole. On fait ça en famille.
Ça fait cinq ans que je fais la fin de semaine de répit pour les enfants qui ont reçu le diagnostic dans la dernière année et leur famille. On les reçoit au Château Beauvallon à Tremblant, puis on organise une chasse au trésor, on vit des moments de proximité avec des familles, et en même temps on essaie aussi de les divertir. Je reçois beaucoup là-dedans. C’est une fin de semaine qui est épuisante, parce qu’on donne beaucoup, mais je l’apprécie chaque année.
Pourquoi faire du bénévolat à Leucan?
Ce qui me touche c’est que oui l’enfant est malade, mais c’est aussi la famille. J’ai quatre enfants. Quand Audrey a été malade, les enfants ont été touchés. Le fait que je les inclus et que je les considère à part entière, qu’ils ont autant de privilèges que l’enfant malade, je trouve que c’est important. La famille c’est une valeur importante pour moi. Je trouve que Leucan a ces valeurs-là qui me ressemblent. Je pense que c’est un peu pour ça que je continue de donner du temps dans cette cause-là.
Denis Chapdelaine
C’est sûr que notre première expérience du Défi têtes rasées Leucan qu’on a fait en Mauricie, c’était assez spectaculaire, parce que c’était la première et on a vu toutes les émotions. C’était surtout de voir les gens qui venaient poser un geste concret dans un Défi têtes rasées. Cette première année-là, j’avais aussi participé comme tête rasée tout en étant bénévole. C’était un geste significatif au-delà de partager ton expertise et de donner un coup de main à un organisme, c’était vraiment un don de soi.
Il y a tout un volet de bonheur aussi qu’on a autant avec les familles que l’organisation. Le Défi ski Leucan, les cabanes à sucre, tout ce qui est festif, qui donne du bonheur aux gens, c’est super agréable de pouvoir contribuer à ça. En Mauricie, c’est encore plus près, parce que c’est des gens souvent, soit qu’on va côtoyer ou qu’on connait, et comme c’est une petite communauté à Trois-Rivières, les liens se tissent facilement et tout le monde participe dans un seul but, c’est de donner un petit peu de bonheur à quelqu’un.
POURQUOI FAIRE DU BÉNÉVOLAT À LEUCAN?
Ça fait tellement de bien être capable de contribuer à quelque chose, il y a un sentiment de fierté aussi, mais surtout un sentiment de devoir accompli. C’est la plus belle chose que tu peux faire. À la place d’être spectateur, tu contribues.
Pour moi, ce qui est important, avant de se donner autant pendant une quinzaine d’années, c’est d’avoir confiance en l’organisation et être bénévole d’un groupe comme celui-là, c’est du bonbon, parce que tu sais que c’est senti et c’est vrai. C’est l’équipe qui fait la différence. Si ce n’était pas de l’équipe, on en ferait pas de bénévolat.